23 mars, 2011

Jour 7 – Visite de Munich


Nous voilà repartis en quête de Munich! Il pleut à boire debout et il annonce ça toute la journée… que ce soit à Innsbruck ou à Munich… mais là, on ne va pas passer une journée à faire de la piscine parce qu’il ne fera pas beau! Par chance, Éric a pensé à demander des parapluies à la réception de l’hôtel, (sérieux, puisque cette journée est déjà chose du passé au moment où j’écris ces lignes, je peux vous confirmer que je lui décernerais une médaille pour avoir penser à cela avant de partir!!!).


Puisqu’on ne veut pas manquer le train comme hier, nous partons à 7 :05 am et cette fois-ci on prend le chemin que l’on connait vraiment par cœur! Les dernières journées de chaleur nous ont convaincus de ne pas mettre nos bottes chaudes et nos manteaux les plus chauds. Des gants pfffff… pas besoin de gants… ouin, on verra au cours de la journée qu’on ne détient pas toujours la vérité absolue! Avant de partir, tout en essayant de me faire sécher les cheveux d’une manière convenable,
Parenthèse : ‘’ Au fait, faut que j’en parle… Pas facile avec les Cliss de séchoir d’hôtel… et mon fer plat canadien ne veut pas fonctionner même avec le convertisseur de courant… évidemment, ceci se confirme en regardant toutes les photos de voyage car j’ai ma petite casquette d’hiver (je l’aime bien, mais chus pu capable) ou bien les cheveux tout aplatis ou tout croches!!!’’


J’ai fait un rappel à Eric de ce que nous devions assurément avoir dans le sac, soit, les passeports (car nous ne les avions pas hier…) & l’argent… il manque quelques chose, je vous laisse le plaisir d’essayer de deviner!!!
Alors, on quitte l’hôtel 28 minutes en avance et cela prend environs 10 minutes pour rejoindre la station de train. On marche sous la superbe pluie BATTANTE lorsqu’à mi-chemin, par pur hasard (et probablement parce que je fais toujours des listes dans ma tête) je demande à Eric, en bon québécois : « Aille, t’as-tu le kodak? » c’est alors qu’il me répond « Hein, non! Les yeux vraiment grand ouverts de façon exagérés… en fait, c’était tellement exagéré que je suis certaine qu’il est en train de me niaiser (à son habitude pour ne narguer… moi qui aime bien tout contrôler…), je lui redemande donc sérieusement et avec le cœur qui débat: « Arrête de niaiser, as-tu la caméra? » et c’est à ce moment même qu’il vient tout blanc et me confirme officiellement que NON!


BON! Je ne sais pas comment mon cerveau a fait le calcul si rapidement… mais je lui ai donné mon parapluie, je lui ai dit « Rends-toi à la gare, achète les billets et je te rejoins. », « À la course? » me dit-il! Ai-je le choix???? Yé pas question d’aller à Munich, la ville où boire 1 L de bière est une activité officiellement reconnue, sans l’appareil photo (je suis « photoollique! ») et je suis partie à la course en direction de l’hôtel. Il était 7 :05 au départ, si j’ai marché 5 minutes et que je dois le faire à l’envers, j’en ai pour 10 minutes plus l’ascenseur, l’ouverture de la porte, la redescente, etc… afin de revenir au même point, il sera alors 7 :15 + 5 minutes pour arriver à la station de train, c’est serré en maudit car tout mes calculs sont en « à peu près… » mais un peu positif! Alors, je pars à la course vers l’hôtel. CLISS je n’ai pas laissée le sac à dos à Eric et évidemment, moi la gratteuse, je pars toujours avec un sac à dos rempli de bouteille d’eau d’évier pour ne pas toujours en acheter dans les dépanneur à 1 Euro chaque. OUF! OUF! HHaaaaaaaaaaaaaaaa!!! En plus, avec l’esti de buffet qu’ils nous offrent, j’ai évidemment trop déjeuné. On dirait que je vais vomir sur le trottoir… Lâches-pas, lâches pas !!! Je cours vers l’hôtel, prend l’appareil photo, repars de l’hôtel un peu stressée de ne pas atteindre la station de train à temps… je cours contre la foutue pluie, les jeans mouillé bord en bord je saute, évidemment! Dans une esti de flaque d’eau. Mes ti-running de course qui respire bien, ne font pas juste respirer, Y BOIVENT L’EAU! Arrivée à la station de train il est 7 :21 et je vois Eric dans la file d’attente pour l’achat des billets. Je rappel que le train est à 7 :28, christie, on est encore su’a fesse! On prend finalement le train à 7 :28 tel que prévu. 1 heure plus tard, le train s’arrête à une gare et quelques personnes descendent… mais le train ne repart pas… le gars annonce quelque chose avec son micro, mais quoi??? En Allemand, y’a vraiment rien de compréhensible, je vous dis, vraiment rien… du vrai chinois! Tout le monde descend du train alors on fait de même. On essaie de se renseigner et une personne nous confirme qu’on doit changer de train car il y a un problème avec le nôtre. COUDONC, on dirait que Munich ne veut vraiment pas de nous… hier on manque le train, on n’a pas notre passeport, aujourd’hui on oublie la caméra et là, on rencontre un problème de train…
Pour le reste du trajet, tout va bien. On arrive à destination vers 9 :30, tel que prévu. Puisque dans les stations de train il y a toujours une information touristique c’est le meilleur endroit pour prendre les informations qu’il nous faut. Elle n’est pas facile à trouver, on s’informe plusieurs fois mais, comme à l’habitude avec persévérance, on finit par trouver.


On prend plusieurs pamphlets et on va directement sur la rue principale de magasin pour y trouver une des brasseries très connue, la Augustina BrauHaus. Il est 10 :30 am et on veut faire le tour des infos touristiques… quoi de mieux qu’autour d’une bière à Munich! On veut une bière forte (ma boss Julie avait raison, la bière n’est pas débile en Autriche), une vraie bière qui goûte bon. On lui demande et il nous offre la bière saisonnière Maximillien à 7.5%. Ouf! On commence la journée un peu raide mais ça nous aidera à faire face à la journée de pluie… et je dois confirmer qu’y fait froid en esti!

Les pamphlets sont « scrennés », et comme nous n’avons qu’une journée seulement à y passer, c’est assez facile de choisir ce que l’on va faire. On choisit finalement la visite audio-guide de la ville. C’est une visite avec un lecteur MP3 (en français SVP! Plusieurs langues sont offertes) + une tite-map zoomée de la ville avec les principales attractions touristiques. Lorsqu’on arrive devant le building de la map, on a juste à composer le numéro et on écoute le blabla explicatif de la ville. On part de la brasserie, un peu chancelant et le sourire aux lèvres sous notre superbe parapluie d’hôtel… La visite de la ville, s’avère vraiment super intéressante, ça nous fait voir la ville assez bord en bord… mais sérieusement, malgré toute l’appréciation de cette ville, car vraiment on aime ça, on fait la visite de la ville comme des vrais combattants. Face au vent, parapluie solidement tenu à la main, les pieds trempés (dans mes estis de souliers qui respirent), les mains gelées, le kodak d’un bord, la map de l’autre, le parapluie… on manque de main!!! … on sourit et on essais de ne pas chialer qu’on est gelés comme des rats! Hahahahahhaah! Vous auriez dus me voir essayer de garder le sourire dans le Beergarden (beau grand parc vert ou tous les gens viennent ouvertement prendre de la bière, relaxer et marcher tranquillement), mais m’a vous dire un affaire, faut avoir de l’imagination en maudit pour faire un sourire en prenant la photo devant le lac rempli de canards avec la face au vent!!!!! Maintenant je compatis avec les Mme qui font la météo quand il ne fait pas beau… Je ne sais pas pourquoi mais… on aurait toutes les raisons possibles de haïr cette ville là, mais vraiment, on aime ça!
On retourne porter les lecteurs MP3 vers 17 :45 (ça ferme à 18 :00, on est encore à la dernière minute!). On est complètement gelés et il commence à faire noir alors puisqu’on a déjà fait le tour de la ville, il nous reste maintenant plus qu’à profiter de ce qui amènent tous les touristes à vouloir voir Munich, les BRASSERIES!!! On va donc directement à la Brasserie hyper connue, la « HB » (Hoefenbrauhaus) . Pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est à Munich qu’il y a le fameux Octoberfest, le méga festival de la bière. La ville se change en gros party et la brasserie HB peut accueillir jusqu’à environs 4500 personnes à la fois, vous imaginez l’ampleur! Ils vendent environs 10,000 litres de bières par jour en moyenne… (J’ai comme l’impression que mon père va achaler ma mère pour venir visiter ça!!! Mais trop tard, ma mère sait maintenant ce que représente Munich pour les visiteurs alors il ne pourra pas lui en passer une petite vite! Maman, tu m’en dois une!!!). Lorsqu’on est entrés dans la brasserie, on capotait, c’était gigantesque, les gens parlaient fort, les tables étaient toutes collées et les gens partageaient les longues tables de 8-10 personnes environs. Nous avons trouvés un petit coin sympathique jusqu’à côté d’une tablée de vieux grand-papa qui avaient l’air joyeux. D’ailleurs, il y en avait 1 qui baragouinnait l’anglais alors il m’a posé 70,000 questions et chaque fois il se retournait vers le reste de sa tablé pour tout raconter aux autres! Les grand-papa nous faisaient tous de très joyeux sourires et levaient leurs verres pour faire des tchin en nous incluant dans leur clan! Très sympathique!


C’est aussi à cet endroit que l’on a enfin gouté la fameuse soupe qu’on a vu plusieurs fois mais que je ne saurais vous nommé… c’est un bouillon de bœuf clair avec une espèce de grosse boule de viande au milieu et c’est servi dans un gros bol blanc avec des têtes de lion à chaque extrémités (Marc, tu te souviens, c’est comme ceux qu’on avait à l’appart de colocs!). On avait eu envie de cette soupe depuis le début du voyage… mais ce que l’on n’avait pas compris c’est que cette boule de viande contenait du foie de je ne sais quoi et que finalement, c’était pas mal bizarre… en fait, même à 2 personnes pas difficile côté bouffe, on n’a pas réussit à la finir! Disons que je ne couraillerai pas pour trouver la recette en arrivant au Qc! C’est aussi à cet endroit qu’Eric a bu le légendaire et très connu, buck de bière de 1L. Je crois même qu’il souhaitait venir à Munich juste pour avoir une photo avec cet énorme buck à la main (c’est aussi pourquoi je me suis époumonée à courir le kodak ce matin là!). C’est la bedaine gonflée de liquide que nous sommes partis en direction de l’autre brasserie où nous étions allés ce matin.

La Augustina Brauhaus, accueille aussi beaucoup de gens, c’est énorme et il y a de la vie dans cet établissement. Contrairement à la HB qui est presque 100% remplie de touristes, la Augustina est 50% touristes et 50% remplie de personnes locales. C’est bizarre ici, ils servent des saucisses bouillis dans des bols avec des têtes de lion et juste à côté ils servent 2 autres bols avec des cuillères que je ne sais pas trop c’est quoi… mais puisque tout le monde semblent manger cela, c’est ça que je veux. Le serveur ne parle pas anglais alors je lui montre l’assiette d’une monsieur de l’autre table pour qu’il me le montre sur le menu… mais il me pointe une assiette de saucisses servie avec des frites (menu dispo en anglais)… rien ne me laisse croire que j’aurai aussi droit aux bols avec les cuillères. J’harcèle donc Eric pour qu’il ait demandé au monsieur ce qu’il mange… le serveur se pointe donc encore pour nous aider… Eric finit finalement par pointer les 2 bols qui étaient sur la table… alors le serveur tout surpris lui dit MUSTARD ???? Hahahahahahahhaha!!! On se met tous à rire à gorge déployés lorsqu’on comprend enfin que les 2 pots qui me faisaient tant envie étaient des pots de moutarde qui accompagnent les fameuses saucisses!!!! On a fait rire tout le voisinage! Pas grave! J’ai le goût de saucisses et de la fameuse choucroute ce qui assez facile à commander… Wurste (pour saucisses) et Sauerkraute (pour choucroute), ne reste plus qu’à trouver quelque chose sur le menu avec ces 2 mots là! Par contre, il y a plusieurs sortes de saucisses… too bad, on demande les plus gros et les plus petites… on verra bien ce qu’ils nous serviront!
Sur toutes les tables il y a aussi un panier de gros pain bretzel (comme à la Ronde). Tu dois payer le bretzel si tu en mange un seulement, c’est en toute confiance que le serveur te demande si tu en as pris un à la toute fin. Puisque ça accompagne très bien la choucroute servie chaude ici (d’ailleurs vous auriez due voir la face du gars à notre table lorsqu’on lui a expliqué que chez nous la choucroute est plutôt servie froide… beurk il semblait dire!), pour eux c’est l’accompagnement principal dans l’assiette. M’a vous dire un affaire, faut pas souffrir de haute pression et de pierres aux reins pour manger en Autriche et en Allemagne car tout est trop salé, je spécifierais même intensément salé. On mange de la grosse bouffe de chasseur accompagné de bière en compagnie d’un gars cool au bout de notre table. On jase pas mal avec lui, c’est un vrai gars de l’Allemagne, en 1 heure il a sifflé 4 pintes! Eric se sentait pas mal moumoune à côté de lui… c’est d’ailleurs comme ça que la conversation a commencé avec lui. Eric était à sa ½ pinte de bière et le gars avait déjà 2 pintes de sifflées! Cet homme nous a fait part de la catastrophe qui se passait actuellement au Japon (tremblement de terre, tsunami et explosion d’une centrale nucléaire). Wow, on est totalement déconnectés! On a jasé pas mal avec lui, c’était très décontracté comme situation.

Beon, il est maintenant 8 :20 et on doit quitter pour rejoindre le train qui part vers 21 :02. On arrive au train avec seulement 10 minutes d’avance. C’est fou, je ne sais pas pourquoi on est toujours serrés comme ça avec les départs… j’imagine qu’on commence à être moins stressés en voyage. Un petit dodo (dans notre petite cabine personnelle, quelle surprise) en chemin et on arrive à destination Innsbruck vers 23 :00. Aucun regret sur ce périple malgré la température froide et très pluvieuse ainsi que le prix des billets de train pour y passer une seule journée.

Eric et Caro

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